Brit Floyd – Pau – Zénith – D16/11/2014

Avant-propos : Le report qui suit fait appel à la dérision. « Qui aime bien, chatie bien ! » dit-on ! Espérons alors que les influences anglaises de la ville de PAU auront conservé une part d’humour britannique pour ce report un brin sarcastique. En espérant que les fans du groupe ne m’en tiennent pas trop rigueur et sauront lire entre les lignes.

Aujourd’hui ce dimanche midi :

« – Allo Franck, c’est Serge ! Je viens à Pau à 16h voir BRIT FLOYD, un bon cover band qui joue au Zénith ; j’ai une place en trop, je t’invite.

Trop cool Serge ! De toute façon, tu n’allais pas passer le péage palois sans me payer une quittance : ici aussi, il y a de la mafia, pas que chez les Basques … Par contre, j’étais en train de m’ecouter du bon MOTORHEAD, je vais donc me prendre un cachet anti-somnifère pour surmonter cette musique de chambre … à tout à l’heure.

Rassure toi, si la musique t’endort, il diffuse des dessins animés en fond d’écran.

Ha oui !? c’est vrai ! Ils vont peut-être nous diffuser la tête de marteau qui explose le mur. J’espère juste que ce ne sera pas le batteur qui cognera ce marteau, parce que vu le peu d’énergie dont il doit avoir besoin pour ce genre de musique, suis pas sûr qu’il ait assez de force pour casser quoique ce soit ? »

16h ! C’est comme toujours, avec la pluie que les Basques se ramènent devant un Zénith palois où pénètrent environ 2-3.000 cinquantenaires dans un Zénith en configuration réduite. C’est dimanche et vu l’âge moyen, on a l’impression d’aller à la messe.

Serge vient avec un pote qui a la même voix que LEMMY … ce qui me maintient artificiellement dans l’ambiance MOTORHEADienne … Bref, l’ami a une voix rauque mais limite aphone. Ce n’est pas grave : ce n’est pas le genre de concert où on a besoin de gueuler ! La fosse étant recouverte de sièges, probablement pour quelques cinquantenaires pro-statiques, il suffit juste de laisser traîner une oreille, d’applaudir quand la foule applaudit, et de se lever quand la foule se lève, mais aucun risque qu’on s’y bouscule… et si bien sûr, on ne s’est pas endormi pendant le concert.

Vous l’avez compris, bien qu’admiratif, je suis peu fan de cette énergie rose. Mais je suis beau joueur, je mets mon tshirt pourpre de DEEP PURPLE pour respecter les tons, et faire honneur à l’invitation.

Je pousse même la similitude en pénétrant dans l’enceinte avec la même énergie qu’un solo de GILMOUR : en flanant comme un flamand.

Les premières images du show (Quoi? vous tenez vraiment à ce qu’on parle de musique? ) révèlent un logo britannique … Je viens de réaliser que ce groupe qui se nomme BRIT doit être anglais … Que chui bête ! mais z’auraient pu faire un effort dans le nom : un « Brit in The Wall » par exemple, j’aurai compris de suite (rires).

La scène dévoile beaucoup d’instruments et un bel écran géant circulaire pour les dessins animés. J’espère qu’ils ne vont pas diffuser en introduction un épisode de Chapi Chapo : je détestais ce dessin animé.

Premier morceau : ils nous mettent les lumières plein phares dans la gueule ! ils sont sympas, ils ne veulent pas que je m’endorme … Puis, ils enchaînent le show avec un beau cochon géant gonflable aux yeux lumineux, mais pas la queue ! Allez savoir pourquoi ils n’ont pas illuminé la queue du cochon !? Peut être est-ce la fameuse poupée gonflable Rosie d’AC/DC qui lui a coupé lors d’une rencontre inopinée au Hellfest ? Quoiqu’il en soit, je ne pourrai vous donner l’info majeure que vous attendez tous : savoir si la queue du cochon était en forme de tire-bouchon.

Puis tout à coup, le cochon disparut à l’arrivée de l’hélicoptère ! Il vole bas, très bas, et très longtemps ! C’est effrayant et ça me donne l’excuse de m’avachir davantage dans mon siège ! Ben voui, ça fait peur un hélico quand ça arrive … Le cochon est comme mon envie, il fuit et se tire hélico … l’illico* enfin parti, on peut entendre de nouveau quelques notes de musiques … Cocorico et ouf ! … sans Chapi Chapo !

Ce qui est bien avec le FLOYD, c’est que pour un apprenti en solfège, il a le temps de reconnaitre les notes tranquilou : ce ne sont que des blanches ! Au bac Musique, t’es assuré de la moyenne si tu tombes sur une partition des Pompeux … Ne soyez pas susceptibles, je voulais dire des héros de Pompéi …Mais je ne sais pas comment on nomme les habitants ? des pompistes ? 🙂

Toutefois ce tribute-band a le bon goût de jouer quelques solos plus vite que l’ami GILMOUR-LAGAFFE, célèbre journaliste de BD qui s’endormait souvent au boulot ! Oui, lui aussi !

Comme me le rappelait Serge, qui eût le bon goût de mettre son sweat de SAXON, David GILMOUR joue une note toutes les trois minutes. Ici, les deux guitaristes se la jouent un peu plus rock (Mouarf ! j’ai parié que je placerai le mot « rock » dans ma chronique pour un concert de PINK FLOYD – je gagne une place pour le concert de Mickael SCHENKER) … Et donc, nos Brit, non pas In Pompéï, mais In Pau-Païs nous délivrent, eux, trois notes par minute ! Halleluya merci beaucoup ! J’exagère à peine quand on surprend le second guitariste frôler le tapping ! (Va se faire virer lui) c’est donc de bon goût que ces musiciens fans, jouent un tant soit peu plus dynamiques que les originaux ; restons relatif, le batteur n’aura tout de même pas besoin de laver sa chemise ce soir.

Bref les solos qui sont la force de la musique du Rose Onesaitpasquoi, sont donc efficaces, toujours aussi mélodieux, planants et majestueux, et donc le point fort du show – quoique que le guitariste aura foiré le début du solo de The Wall – intro du solo à ne pas manquer justement tant il est ancré dans ma mémoire comme une des plus belles notes de guitare jamais jouée ! Grrrrr !! … Il se rattrapera dans la suite du solo en la rejouant plus aigüe, mais le mal est fait sur ce titre. Du coup, je m’apprête à lui expédier le marteau dans la tronche mais Serge me rappelle que je n’ai pas payé les 57€ pour avoir le droit de râler. Gardez la Money, je resterai donc assis – c’est dommage cela m’aurait un peu dégourdi les jambes, même si en général, on lance avec les bras. C’est mon Côté Sombre Lunaire. … une Obscurité Nuageuse et psychédélique qui m’aurait bien amené à user d’une See-Saw-tueuse (scie sauteuse)

Les trois choristes, la brute, la bonne et la truande, … heu pardon, la brune, la black et la blonde, font un joli travail chorégraphique répétitif, très répétitif même… et décident à l’entracte qu’il est temps de changer un minimum de mouvement de bras. J’imagine que c’était davantage dans le but d’échapper aux crampes que de donner une réelle variation, tant le changement fut d’une inventivité inverse à l’effort consenti dans les lumières et autres effets spéciaux. Au passage, on aura droit à un excellent solo vocal de haute figure d’une choriste, de surcroît, au charme très «I Wish You Are Here» (J’aimerai que tu sois à mes côtés). Ce sera là d’ailleurs le clou du spectacle. Faut bien un clou quand y a un marteau dans le coin.

Puis, tout à coup, la foule se leva, provoquant en moi un tsunami dans mon demi-sommeil… Puis fit une standing ovation sur le dernier morceau instrumental : un genre de sous GOLD, du type «Un Peu Plus Près Des Etoiles » sans chant et sans aucun relief, qui me rappela que j’étais bien entouré par le public palois habitué aux plus grands vocalistes et artistes de la planète tels que OBISPO et BRUEL : on a la programmation culturelle qu’on mérite parait-il !?… Bref moi pas compris là !? Un final totalement bâclé, alors qu’au titre précédent, le guitariste nous aura asséné d’un lumineux long solo, comme quasiment tout le long des 2h40 du show, avec ses amis saxophoniste et l’autre guitariste qui sait utiliser son auriculaire gauche.

Alors, ne vous méprenez pas, malgré mes taquineries clin d’oeil à l’histoire de ce groupe légendaire, ce ne fut pas une soirée morose, loin de là ! Ce tribute band fut très bon et est vivement recommandé pour les fans du FLOYD … Courrez brit les voir en concert … Pour ma part, après moultes tentatives poussées par des amis pour me convertir à leur paroisse, si je saurai reconnaître leur impact musical, leur chef d’oeuvre The Wall, entre autres, leurs effets spéciaux scéniques, leurs pochettes de vinyles ingénieuses, et le jeu subtil, unique et beau de Monsieur David GILMOUR, la crampe de mon petit doigt de pied me certifie que je ne suis pas fait pour rester assis au concert de ce groupe.

Un grand merci Serge*, et on se revoit pour le concert de SAXON et de SCHENKER et, cette fois, debout dans la fosse comme des Saxons … britanniques of course … ! 🙂

* Serge n’est autre que l’administrateur du forum  »Solid Ball Of Rock » consacré au groupe SAXON.

* L’inversion  »hélico-illico » est voulue pour accentuer la dérision et le ridicule de mon report.